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Cheminement initiatique du tarot

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Tout au long du cheminement initiatique, vous serez amené(e) à rencontrer différents personnages. Comme dans un conte, laissez-vous transporter par l’histoire qui suit .Vous comprendrez ainsi mieux la valeur et la symbolique de chaque carte.

bateleurLe Bateleur, 1er arcane du jeu, va être en quelque sorte la clé de toutes les autres. Ce jeune homme adolescent fougueux, coiffé du symbole de l’éternité (8 de l’infini), tient dans sa main gauche le bâton du magicien (Caducée d’Hermès) et dans sa main droite, un soleil naissant (synonyme de réalisation). Devant lui, sur la table, tous les objets nécessaires pour se prendre en main et évoluer. Sa démarche peut être hésitante (talonnette jaune) mais l’envie d’avancer en est plus forte.

D’ailleurs, il rencontre sur son chemin l’arcane II (La Papesse) qui va lui donner les clés pour rentrer en lui et se mettre à l’écoute de lui-même. Cette femme d’Eglise assise, silencieuse, détient le savoir (livre de la connaissance) et la sagesse (personnage d’Eglise). Avec elle, il apprend à écouter ses intuitions et à contrôler son instinct fougueux.

A sa deuxième rencontre, il va apprendre à conscientiser ses intuitions, à les révéler en quelque sorte. C’est le rôle de l’arcane III (l’impératrice) qui détient cette faculté d’éclaircir et de comprendre nos ressentis. C’est elle qui conçoit et construit les idées sans pouvoir les réaliser.

Ce n’est qu’au cours de la rencontre avec l’empereur (arcane IIII) regardant l’impératrice fixement qu’une matérialisation des idées pourra se faire. Assis solidement sur son trône, il incarne l’autorité. Il concrétise les idées avec maîtrise.

Le Bateleur, dans sa jeune vie, rencontre des doutes. Un conseiller pourra lui être fortement utile. La rencontre avec le Pape (Arcane V) intervient. Homme sage, symbole de la providence divine, sa bonté et sa bienveillance en font un guide et un protecteur efficace. Il efface les doutes du Bateleur et lui redonne confiance en lui afin qu’il poursuive ses réalisations.

Ainsi éclairé, le Bateleur continue ses rencontres mais encore faut-il choisir le bon chemin. Nous le retrouvons sous les traits de l’Amoureux (Arcane VI). A sa droite, une femme active et autoritaire et à sa gauche, une femme douce et généreuse. Qui sont ces femmes ?
Le cupidon placé en haut de la carte, de par sa flèche, favorisera notre Bateleur à faire le bon choix (rester à l’écoute de soi).

Une fois le choix fait, notre Bateleur rencontre l’Arcane VII (Chariot). Sa volonté d’entreprendre a triomphé sur toutes les hésitations. Debout sur son char, il reste conscient et confiant. Il conduit son char au son de sa voix et s’impose à l’instinct animal.

Le Bateleur se trouve en face de ses acquis et expériences. La Justice (Arcane VIII) légalise ce que le Bateleur a apprit au cours de ces 7 premières étapes. Elle va lui demander d’appliquer et de retransmettre à son environnement son apprentissage.

« Avancer doucement mais sûrement », voici l’enseignement de l’Hermite (Arcane VIIII). Cet homme d’expérience sonde le terrain avec son bâton. Il avance à tâtons. Il tient une lanterne dans sa main droite cachée par le pan de son manteau. Pour bénéficier de cette lumière, l’Hermite va apprendre au Bateleur, d’aller la chercher au fond de lui dans la solitude. Eviter toute précipitation mais aussi tout immobilisme, marcher prudemment sans s’arrêter. Accepter un travail intérieur, persévérer, telle est la leçon. Patience et Temps sont les mots-clés de cette carte.

Il n’est pas toujours facile d’avancer à un rythme régulier et soutenu, cela ne se fait pas sans difficultés. La vie a des cycles tantôt positifs tantôt négatifs. C’est la rencontre avec l’Arcane de La Roue de Fortune (Arcane X). On n’a jamais rien sans rien. Une manivelle permet d’actionner la roue de cette carte, le symbole en est clair. Il faut choisir : prendre sur soi et faire tourner la roue de sa vie pour s’en donner les moyens de réussir ou bien se laisser-aller aux aléas de la vie. Il va proposer au Bateleur de prendre sa vie en main. On a la vie qu’on veut avoir.

la forceTout comme celle du Bateleur, la coiffe de l’Arcane XI (Force) est en forme de 8, symbole de l’infini. La force est infinie, encore faut-il la maîtriser. Cette carte évoque une main de fer dans un gant de velours. D’un geste apparemment facile, la force maintient écartée la gueule d’un chien qui incarne les passions dominatrices et les instincts égoïstes. L’arcane l’enseigne au Bateleur. Pour gouverner sa vie, il faut être fort c’est-à-dire canaliser ses énergies, savoir maîtriser.

Il en arrive à lâcher prise. Le pendu (Arcane XII) le met en face d’une phase de sommeil. Le pendu est en position de « poirier », la tête à la place des pieds et les pieds à la place de la tête. Il voit ainsi l’envers du décor. Il est dans une phase de pose, de mûrissement. Il se prépare en quelque sorte à une phase de transformation.

Cette transformation s’établit concrètement avec l’Arcane XIII (Sans Nom ou la Mort). Dépouillé de toute apparence superficielle, le squelette fauche ses expériences, ses réalisations afin de faire renaître une nouvelle vie. « Mourir pour renaître » tel est l’enseignement de cet arcane. Nous retrouvons également une loi physique universelle : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». Il faut savoir tirer des leçons du passé, prendre du recul pour pouvoir avancer dans son épanouissement.

Lorsque ce renouvellement, toujours difficile, est vécu et accepté, notre Bateleur va rencontrer l’ange de la Tempérance (Arcane XIIII). C’est en transvasant ses fluides régénérant et apaisant que l’ange de la Tempérance va nous permettre d’atteindre d’autres plans plus spirituels. La nature humaine n’est pas simple, avec toutes ses tentations, elle nous amène au Diable (Arcane XV).

Nos instincts peuvent parfois nous conduire à des tentations, aux vices et aux choses purement terrestres. Le Diable souligne ce désir toujours plus fort de posséder à ses fins personnelles aussi bien matériellement que sexuellement. C’est un manipulateur né. Ne sommes-nous pas tous manipulateurs ? L’orgueil a ses limites, symbolisé par l’instabilité du Diable sur son piédestal rond. Si les leçons ont été bien acquises, notre Bateleur saura éviter les catastrophes de l’Arcane XVI (Maison Dieu).

Quand nous faisons fausse route, la nature nous lance toujours des signes. Il faut savoir les écouter. Cette carte (Arcane XVI) nous le rappelle. La colère de Dieu peut frapper à tout moment, tout homme se déviant de son chemin. Il faut rester à l’écoute pour sortir de cette ou ces situations catastrophes. Même quand on est au plus bas, il faut garder confiance dans sa destinée car si la chute est inéluctable, elle n’est jamais définitive. Aucune situation n’est sans issue.

C’est ce message d’espoir que nous enseigne l’Etoile (Arcane XVII). Il faut croire en sa bonne étoile (confiance). Cette femme est nue devant tous les éléments de la nature, elle dévoile ses forces mais aussi ses faiblesses.

Ses faiblesses sont révélées par l’influence de la Lune (Arcane XVIII). La lune va accentuer ces faiblesses. On cache en chacun de nous un secret qui se découvre dans l’ombre de la nuit. Attention car la lune travaille beaucoup sur le psychisme. Ce sont les pièges tendus par notre inconscient, les choses de notre passé dont on se nourrit (l’écrevisse ne se nourrit-il pas d’éléments corrompus ?…).

Après cette nuit turbulente et mystique, le soleil (Arcane XVIIII) nous éclaire et nous met devant la réalité des choses. Le Bateleur a réussi à surmonter ce réveil douloureux encore une fois. A travers toutes ces étapes, il a connu l’effort, la chute, le succès. Son but c’est avant tout de devenir un individu nouveau dans un monde nouveau, de trouver l’amour universel.

le jugementLa rencontre avec l’ange du jugement (Arcane XX) va être déterminante. C’est le réveil des esprits, une forme de réincarnation en relation avec nos actes, nous récoltons ce que nous semons….. Réveiller par la trompette de l’ange, notre bateleur touche son but. Ressuscité et transformé, il est appelé à devenir un être nouveau. Il a su prendre sa vie en main.

Notre bateleur est totalement réalisé, c’est ce que nous annonce le monde (Arcane XXI). Succès et triomphe, la couronne de laurier en témoigne. Les quatre éléments souvent représentés dans l’évangile, valident ce couronnement. Prendre sa place et pouvoir se réaliser parmi des êtres nouveaux telle est la récompense.

Notre cheminement se termine avec l’Arcane sans chiffre. C’est la plus mystérieuse de toutes les cartes. C’est le bouffon, le fou du roi. Il marche droit devant lui en regardant le ciel, il erre apparemment sans but. Qui est ce Fou ? C’est peut être le chercheur de l’absolu qui s’est trouvé lui-même et qui est prêt à aller plus loin, prêt à entreprendre un nouveau cheminement. Il emporte juste avec lui son balluchon. Le matériel n’a plus aucune importance pour lui, le chercheur de l’absolu ne s’arrête jamais.

Toute fin de cycle annonce le début d’un nouveau cycle, l’important est de comprendre tous les éléments qui se présentent à nous pour pouvoir évoluer à notre rythme.

TAROTDEFF

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