Tout individu possède en lui le don de guérir les maladies : chacun de nous peut développer cette faculté précieuse et la rendre effective. L’agent guérisseur est le fluide magnétique.
Or, toute personne a un fluide propre, sans lequel on ne pourrait exister. On voit que si tout être humain a du fluide magnétique, chaque individu, sans exception, possède en lui l’agent principal de la faculté.
Mais si tout le monde possède l’agent guérisseur, tout le monde a-t-il la puissance d’action nécessaire pour lui faire produire des résultats ?
en d’autres termes, tout le monde possède-t-il une force d’émission fluidique suffisante ?
On remarque, en effet, que les fluides sont, chez les individus, à des degrés différents de puissance, et l’expérience nous apprend que des personnes magnétisent et endorment facilement, tandis que d’autres, au contraire, n’ont jamais pu produire d’effets.
D’après cela, on serait conduit à croire que si des individus peuvent avoir une action magnétique sur d’autres, il en est aussi qui semblent impropres à obtenir des résultats, soit par suite de la faiblesse de leurs fluides, soit par suite d’un manque de force d’émission fluidique.
Tel possède un fluide qui endort, tel autre un fluide qui a la faculté d’éblouir, de développer de bons sentiments, d’attirer la sympathie, etc, ainsi toute personne émet des fluides et a une action fluidique sur les autres.
Dans le magnétisme proprement dit, le magnétiseur émet son fluide propre sous l’influence de sa volonté personnelle. Suivant la nature de son fluide, ses facultés particulières et son degré de puissance, le magnétiseur obtiendra des effets.
Ces effets seront absolument en raison de la nature du fluide du magnétiseur, car ce fluide est le seul agent dont il dispose. Dans la médiumnité guérissante la situation n’est plus la même ; le magnétiseur principal n’est plus l’incarné, c’est l’Esprit qui projette son fluide propre sur le malade, à travers le fluide du médium.
Le fluide du médium, loin d’être l’unique agent d’action comme chez le magnétiseur, n’est plus que le véhicule du fluide de l’Esprit guérisseur, véhicule nécessaire pour permettre au fluide spirituel d’obtenir une action physique sur l’incarné.
Pour nous servir d’une comparaison, nous pourrions dire que le fluide envoyé par l’Esprit est le médicament ; celui du médium, que le fluide de l’Esprit entraîne dans une proportion variable suivant les cas, est le diluant qui en facilite l’absorption.
De plus, l’Esprit, qui voit le mal, en découvre facilement la cause, il agit plus sûrement que le magnétiseur ; il dirige l’action, sans que le médium ait à s’en préoccuper, sur le point où il faut que le malade la reçoive.
L’émission fluidique par le médium fatigue inutilement celui-ci, gêne souvent l’Esprit dans son action et nuit même parfois au malade. Le rôle du médium guérisseur ne doit pas être d’agir, mais de prier.
Nous avons vu que chaque personne possède les éléments de la faculté guérissante, le fluide magnétique et la force d’émission fluidique. Nous venons de voir que ce fluide devient, quelle que soit sa nature, guérissant sous l’action d’un Esprit.
Nous savons de plus que chaque individu a près de lui un bon Esprit protecteur ; tout ce qui est nécessaire à la médiumnité guérissante se trouve donc réuni en chacun de nous.
Un spirite élève son âme à Dieu et désire soulager la souffrance d’une personne, et il peut être sûr que pendant la durée de son désir, il y a derrière lui son bon Esprit (sans compter l’Esprit protecteur du malade) qui émet des fluides propres à provoquer le soulagement ou la guérison. La faculté guérissante est comme toutes les facultés physiques, morales ou médianimiques, elle se développe par le travail.
La persévérance est nécessaire, car elle conduit toujours à des résultats.
La puissance de la faculté guérissante est aussi, et surtout, en raison de la perfection morale du médium, il ne dépend donc que de nos efforts de l’acquérir, la perfectionner et de l’offrir en retour..
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2014